Vous recherchez des informations détaillées sur les périodes de sécheresse ou d’inondations ? Consultez l’ORISK (Observatoire du Risque Inondation, de la Sécheresse et du Karst), mis en place par l’ETPB Saône et Doubs et la DREAL Bourgogne Franche-Comté.
Définition de l’étiage
L’étiage correspond à un débit faible, où le niveau du cours d’eau est le plus bas. Il est dû à une augmentation des températures et une diminution des précipitations, souvent en été ou en début d’automne. Des facteurs remontant aux saisons antérieures peuvent aggraver la situation, comme un hiver déficitaire en pluie. L’étiage peut être accentué par les prélèvements d’eau dans les rivières et les nappes souterraines.
Observation des étiages
La surveillance des étiages est un enjeu fort pour les pouvoirs publics, afin d’anticiper les crises, assurer les usages essentiels de l’eau en période de sécheresse et limiter les impacts sur le milieu naturel.
Le réseau ONDE (Observatoire national des étiages) centralise les observations de l’Office Français pour la Biodiversité (OFB). Dans le département du Doubs, lorsque le contexte hydrologique devient sensible, des observations sont effectuées le même jour sur 30 cours d’eau de petit gabarit. Cela permet de compléter les mesures de débits ciblées sur les grands cours d’eau.
Les données ONDE dans le Doubs
Observateur attentif des milieux aquatiques, vous pouvez contribuer à améliorer la connaissance des étiages en participant à « En quête d’eau », un programme de sciences participatives dont l’objectif est de densifier les données collectées sur l’écoulement des cours d’eau.
Evolution de la sévérité des étiages
Des étiages sévères en 2018 et 2020
Ces dernières années, les cours d’eau ont connu des étiages particulièrement sévères. L’exemple le plus marquant est l’assec du Doubs sur 20 km à l’aval d’Arçon à l’automne 2018.
Quels seront les conséquences du changement climatique sur le débit des cours d’eau ?
Les projections climatiques estiment que les étiages devraient être à l’avenir plus sévères qu’aujourd’hui, avec à la fois une augmentation de leur durée et une diminution des débits, qui pourraient être de -10 à -60% (source : programme Explore 2070, synthèse à télécharger en bas de page). Ces baisses seraient davantage liées à l’augmentation des températures et de l’évapotranspiration, qu’à une diminution des précipitations.
Selon ces prévisions, les cours d’eau du bassin du Doubs figurent parmi les plus vulnérables à l’échelle nationale, et la disponibilité en eau pour les usages humains pourrait être fortement impactée.