L’alimentation en eau potable est fortement dépendante des ressources en eau souterraine.
Or, dans un contexte de changement climatique accentuant les effets des pressions d’aménagement et des activités humaines, les risques de tensions sur la ressource en eau s’accroissent. Il importe donc de s’assurer de la disponibilité à long terme de ces ressources, en qualité et en quantité suffisantes pour satisfaire les besoins actuels et futurs des populations.

La préservation des ressources les plus intéressantes pour la satisfaction des besoins en eau potable constitue donc un enjeu fort, nécessitant d’adapter les occupations des sols, et les activités et usages sur les zones où se constituent ces ressources.

Dans le massif jurassien, une étude portée par l’Agence de l’eau a permis d’identifier des Ressources Karstiques Majeures (RKM), dites stratégiques, pour les besoins actuels et futurs en alimentation en eau potable. Cette identification repose sur plusieurs critères :

  • Ressource proche des foyers de population
  • Ressource potentiellement en quantité intéressante
  • Ressource potentiellement de bonne qualité
  • Ressource exploitée ou non
Délimitation des zones de sauvegarde dans le département du Doubs

Pour mieux sécuriser et diversifier l’alimentation en eau potable des territoires, une meilleure connaissance de chacune de ces ressources stratégiques est maintenant indispensable. Des actions de préservation de la qualité de l’eau pourront ensuite être menées dans ces zones de sauvegarde, en fonction des enjeux et des usages.

Actifs dans ce domaine, les EPAGE Haut-Doubs Haute-Loue et Doubs Dessoubre, dont le Département est membre, sont en charge, sur leur territoire, de missions de sensibilisation et d’animation de groupes de travail avec les acteurs concernés, ainsi que de l’accompagnement des collectivités. Ces actions sont inscrites au Contrat de territoire Doubs Dessoubre et au Contrat de bassin Haut-Doubs Loue 2022-2024 et porteront sur les thèmes suivants :

  • Mieux connaître les ressources karstiques majeures grâce à des études spécifiques (limites géographiques précises, débits, qualité de l’eau, etc.),
  • Mieux protéger ces ressources (délimitation précise des zones de sauvegarde, inscription au PLU, maîtrise des activités potentiellement polluantes, mises en place de restrictions, économie d’eau, etc.),
  • Sensibiliser les usagers et habitants (industriels, agriculteurs, particuliers, scolaires, etc.).