Les eaux destinées à la consommation humaine doivent remplir trois conditions :

  • Ne pas contenir, en nombre ou en concentration, de micro-organismes, parasites ou toute autre substance constituant un danger potentiel pour la santé des personnes,
  • Être conformes aux limites de qualité, qui sont des valeurs obligatoires,
  • Atteindre les références de qualité.

Les limites de qualité des analyses

On appelle « limites de qualité » les valeurs réglementaires fixées pour les paramètres dont la présence dans l’eau induit des risques, immédiats ou à plus ou moins long terme, pour la santé du consommateur. Ces limites de qualité garantissent aux consommateurs, selon les connaissances scientifiques et médicales disponibles, un très haut niveau de protection sanitaire.

Les eaux doivent respecter les limites de qualité concernant :

  • Les paramètres microbiologiques : la qualité microbiologique des eaux est suivie au travers de bactéries témoins de contamination fécale (Entérocoques et Escherichia coli), dont la présence laisse supposer une contamination par des germes pathogènes. Les eaux destinées à la consommation humaine doivent être exemptes de ces témoins de contamination fécale.
  • Les paramètres physico-chimiques : une trentaine de paramètres (métaux, micropolluants organiques, turbidité, etc.) et une centaine de pesticides font l’objet d’une limite de qualité impérative.

Les références de qualité

On appelle « références de qualité » les valeurs réglementaires fixées pour une vingtaine de paramètres indicateurs de qualité qui constituent des témoins du fonctionnement des installations de production et de distribution d’eau. Ces substances, qui n’ont pas d’incidence directe sur la santé peuvent mettre en évidence un dysfonctionnement des installations de traitement ou être à l’origine d’inconfort pour le consommateur.

Quelques exemples de valeurs règlementaires d’analyses pour les eaux distribuées

Bactériologie : les eaux d’alimentation ne doivent contenir aucun micro-organisme pathogène et être exemptes de toute bactérie témoin d’une contamination fécale (Escherichia coli et Enterocoques)

Nitrates : le Code de la Santé Publique fixe la teneur limite en nitrate dans les eaux à 50 mg/l, avec une recommandation fixée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) à 25 mg/L.

Pesticides : la limite de qualité pour les pesticides de 0,1 μg/l par substance (ou par produit de dégradation de ce pesticide), et de 0,5 μg/l pour le total des substances.

En cas de dépassements des valeurs règlementaires

Après analyses, lorsque les caractéristiques de l’eau s’écartent des valeurs seuil, le responsable de la distribution d’eau doit en informer immédiatement le maire et l’Agence Régionale de Santé. Des enquêtes et des vérifications particulières sont conduites pour comprendre la cause de la situation et apprécier les risques sanitaires éventuels.

Le gestionnaire du service d’eau est alors tenu de prendre toutes les mesures correctives nécessaires pour rétablir la qualité de l’eau. Enfin, si la non-conformité présente un risque pour la santé des personnes, il doit informer immédiatement les consommateurs.

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