Certains secteurs en tension dans le département
Malgré le nombre important et la diversité des ressources exploitées, certaines communes du département connaissent encore des difficultés d’approvisionnement (une quarantaine depuis 2018), et certaines d’entre elles doivent même avoir recours à un approvisionnement par camions-citernes pendant les périodes de « sécheresse » : Arc-sous-Cicon, Landresse, Sourans, Uzelle, Valoreille notamment en 2022.
Il faut souligner que le nombre de communes en difficultés a considérablement diminué depuis 2018, grâce aux efforts des collectivités compétentes, avec l’aide du Département et de l’Agence de l’eau, pour sécuriser leur approvisionnement et interconnecter leurs réseaux avec celui de voisins moins impactés.
Cet effort devrait se poursuivre dans les années à venir, complété par la recherche et la mise en exploitation de nouvelles ressources (Tunnel des Longevilles-Mont-d’Or par exemple).
Les gestes quotidiens pour économiser l’eau
La ressource en eau n’est pas inépuisable. Il est indispensable de ne pas la gaspiller et de ne pas la polluer.
La consommation d’eau en France relève pour 25% de la sphère domestique. En période de sécheresse, chacun d’entre nous doit, plus que jamais, maîtriser sa consommation d’eau quotidienne par des gestes simples : privilégier les douches, installer des équipements sanitaires économes en eau, faire fonctionner les appareils de lavage à plein, réutiliser l’eau de pluie, etc.
Agriculteurs (50% de la consommation d’eau) et industriels (25%) sont également encouragés à réduire leurs prélèvements et leur consommation d’eau par de nouvelles pratiques, comme la récupération des eaux de pluie.
Les mesures naturelles de rétention de l’eau
Il est également possible d’agir plus en amont, et de favoriser le stockage de l’eau dans les sols. Ces capacités ont été mises à mal par les pratiques historiques d’artificialisation des cours d’eau et de drainage des sols et zones humides.
Les mesures naturelles de rétention d’eau (MNRE) englobent ainsi de nombreuses actions visant la restauration des propriétés naturelles des écosystèmes, afin de ralentir le ruissellement de l’eau en surface et d’augmenter les capacités d’infiltration dans les sols. Les retours d’expériences français mettent en évidence les multiples bénéfices de ces actions, notamment les réponses qu’elles apportent aux problématiques de sécheresse, mais aussi d’inondations, de qualité de l’eau et de biodiversité.
Les projets de restauration des zones humides et des cours d’eau menés dans le département constituent des mesures naturelles favorisant la rétention de l’eau, et doivent être privilégiés pour économiser l’eau à l’échelle du territoire.