Production

Avant sa potabilisation, l’eau est prélevée dans le milieu naturel, soit en surface (rivière, lac naturel, retenue artificielle, …) soit de manière souterraine (nappes phréatiques, karst, etc.). Dans le Doubs, les prélèvements dans le milieu naturel pour l’alimentation en eau potable sont de l’ordre de 45 millions de mètre cubes par an, dont environ un tiers proviennent des eaux de surface (lac et cours d’eau) et deux tiers proviennent des eaux souterraines (source BNPE)

L’eau prélevée est appelée « eau brute », et n’est généralement pas naturellement potable : elle peut contenir des germes pathogènes ainsi que différents polluants provenant des sols et/ou des activités anthropiques à proximité (métaux, pesticides, etc.). Une fois prélevée, l’eau subit plusieurs types de traitements afin de la rendre propre à la consommation. Mais cette potabilisation de l’eau implique des coûts de construction et d’exploitation d’infrastructures, d’autant plus élevés que la qualité de l’eau brute est médiocre, qui se répercutent sur la facture d’eau des usagers (source : eaufrance).

Historiquement, chaque village ou hameau était alimenté en eau potable par une source ou un puits. Aussi existe-t-il plusieurs centaines de points de prélèvements « historiques » dans le département. La majorité d’entre eux est aujourd’hui abandonnée, en raison de la difficulté ou de l’impossibilité de les protéger pour assurer leur sécurité sanitaire, ou en raison de leur intermittence ou de l’insuffisance de leur débit.

Pour fournir la consommation humaine, on utilise aujourd’hui dans le Doubs :

  • 219 captages exploités dans des ressources karstiques (situées sur 135 communes),
  • 16 forages profonds (sur 13 communes)
  • 58 puits ou champs captant exploitant des ressources alluviales (situées sur 57 communes),
  • 5 ressources superficielles (prélèvements dans des cours d’eau ou des lacs)

S’y ajoutent quelques ressources situées hors du département, alimentant des communes « frontalières ».

La sous-compétence « Production » est exercée par :

  • 84 communes, sur les 571 que compte le département,
  • 7 communautés de communes,
  • 27 syndicats intercommunaux.

Transport

Une fois rendue potable, l’eau est transportée à travers des réseaux. Ces conduites fermées, en fonte ou en acier, sont spécialement conçues pour véhiculer l’eau avec un maximum de sécurité et sans risque de pollution. Le stockage de l’eau s’effectue dans des réservoirs situés généralement en hauteur : bassins enterrés au sommet des collines ou châteaux d’eau. Ils fonctionnent selon le principe des vases communicants pour assurer une pression régulière et suffisante au sein du réseau en fonction du rythme de consommation. Ils constituent aussi une réserve de sécurité en cas d’incident sur le réseau ou de hausse anormale de la consommation.

La sous-compétence transport s’exerce lorsqu’il y a lieu d’acheminer l’eau entre la commune où elle est produite et une commune utilisatrice différente

Distribution

La distribution représente le transport de l’eau sur le territoire communal et son amenée jusqu’en limite des propriétés privées. L’eau est distribuée au consommateur à travers un système complexe de conduites dotées de vannes et d’appareils de régulation. La distribution de l’eau est contrôlée en permanence afin de pouvoir disposer des données relatives à l’alimentation en eau (consommations globales et ponctuelles, niveau des réservoirs, débit et pression, etc.)

La sous-compétence « Distribution » est exercée par :

  • 130 communes,
  • 7 communautés de communes,
  • 20 syndicats intercommunaux.

Quid de ma commune?

Qui produit, transporte et distribue l’eau potable sur ma commune ? D’où vient-elle ? Quel est son coût ? Quelle est sa qualité ? Ma commune est-elle concernée par un arrêté sécheresse et des restrictions d’usage ?

Vous trouverez ces précisions sur cette partie du site dédiée aux données à l’échelle communale.