Les zones humides sont des milieux naturels exceptionnels. D’une grande richesse biologique, elles jouent un rôle essentiel dans la préservation de notre environnement et remplissent de nombreuses fonctions hydrologiques, biologiques, économiques, paysagères et culturelles. Il est donc indispensable de les protéger.

Définition et types de zones humides

Issue de la Loi sur l’eau de 1992 (art. 2), la définition d’une zone humide est codifiée à l’article L.211-1 du Code de l’Environnement :

« Les zones humides sont des terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année. »

Pour la France métropolitaine et la Corse, les critères de définition et de délimitation d’une zone humide ont été explicités afin de faciliter une appréciation partagée de ce qu’est une zone humide en vue de leur préservation par la réglementation.

Zones tampons entre le milieu aquatique et terrestre, les zones humides revêtent différents aspects : prairies, tourbières, marais, forêts alluviales, mares et tourbières, rives des étangs et des cours d’eaux, etc.

Répartition des différents milieux humide dans le département du Doubs (en surface)

On recense près de 20 000 ha de zones humides dans le département du Doubs (4% du territoire), composées de prairies humides, de marais et de tourbières, ainsi que de milieux associés aux cours d’eau et plans d’eau. Une part importante des surfaces recensées est une mosaïque de différents milieux.

Les menaces

De nombreuses menaces pèsent sur les zones humides : assèchement, drainage, mise en culture, remblaiement, urbanisation, plantation de peupliers, etc.

De manière générale, les zones humides sont menacées par l’Homme et le changement climatique. Dans le Doubs, plus de la moitié des zones humides a disparu au cours du siècle dernier. De manière plus spécifiques, 12% des zones humides subsistantes sont particulièrement impactées par les activités humaines (cultures, plantations, aménagements paysagers, etc.).

Mais il est possible d’agir pour les préserver et même les restaurer. Les milieux naturels remarquables, dont les milieux humides, font ainsi l’objet d’actions de préservation dans le cadre de différentes politiques et dispositifs, soit de nature contraignante, par la mise en place d’une réglementation, soit de nature volontaire, dans une approche contractuelle ou de maîtrise foncière. L’amélioration de leur connaissance est également fondamentale pour l’efficacité de leur protection.