Comment se situe le bassin Rhône-Méditerranée-Corse (RMC) dans sa recherche du bon état de l’ensemble des masses d’eau, demandé aux États membres par la directive cadre sur l’eau?
La synthèse élaborée par l’Agence de l’eau RMC, téléchargeable sur ce lien ou ci-dessous, présente l’état des eaux, constaté avec les dernières données disponibles exploitées (2019-2021), ainsi que son évolution telle qu’elle ressort de l’exploitation des résultats d’analyses physico-chimiques et hydrobiologiques réalisées sur les cours d’eau et les eaux souterraines dans le cadre du programme de surveillance réglementaire.
Qu’est-ce que l’état des eaux au sens de la Directive Cadre Européenne sur l’eau
L’état des eaux est une notion complexe qui caractérise la qualité environnementale des eaux de nos rivières, plans d’eau, nappes souterraines, lagunes méditerranéennes et eaux côtières. Elle s’évalue, suivant les milieux, à l’aide d’éléments qualitatifs biologiques et physicochimiques pour les eaux superficielles, et à l’aide d’éléments qualitatifs et quantitatifs pour les eaux souterraines. Pour chacun des milieux, cet état est évalué par l’application d’un arrêté ministériel régulièrement mise à jour pour prendre en compte l’amélioration de la connaissance et se mettre en conformité avec les exigences de la directive européenne cadre sur l’eau.
Sur le bassin RMC, cet état s’appuie sur le suivi de 855 stations de mesures sur les cours d’eau et de 916 stations sur les eaux souterraines.
Pour les cours d’eau du bassin Rhône-Méditérannée, 52% des masses d’eau n’atteignent pas le bon état. Dans le département du Doubs, seul un cours d’eau figure en très bon état.
Concernant les eaux souterraines, 15% n’atteignent pas le bon état, dont les masses d’eau calcaires situées à proximité des vallée du Doubs et de l’Ognon.
Si une tendance à l’échelle du bassin est constatée sur les dernière décennies concernant la pollution organiques, le cas des nitrates n’est cependant pas abordé. Les micropolluants comme les métaux et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) montrent des tendances à la baisse sur le bassin, mais la pression constituée par les pesticides, si elle a connu une baisse jusqu’en 2021, semble repartir à la hausse.
Ces constats, pour certains encourageants, pour d’autres plus inquiétants, incitent à poursuivre les efforts de réduction des apports polluants
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